Cames, systèmes universitaires moribonds en Afrique: Le professeur Tomety incite à un sursaut patriotique pour un renouveau de l\’éducation

Les systèmes universitaires moribonds du continent noir : à quand le sursaut patriotique pour un renouveau de l\’éducation nationale?

Professeurs agrégés de chômage structurel et étudiants diplômés pour le sans-emploi, filière \ »adultologie à charge des parents à 40 ans\ ». Je dénonce!

Quelles innovations le CAMES apporte à l\’enseignement Supérieur africain et malgache? Que des titres qui ne servent à rien, même pas pour acheter le maïs au marché de nuit de Saint Michel. C\’est ridicule!

Un chauffeur de taxi avec son CEPE, diplômé d\’une auto-école est plus valable sur le marché du travail que ces étudiants entassés dans les Facultés pour y recevoir des enseignements au rabais et déconnectés des opportunités et des contraintes de développement de leurs pays.

Professeurs déracinés, apprenants extravertis culturellement, cultuellement et techniquement.

Nos grandes écoles, oui je dois en parler pour avoir été à la fois dans le système des blablablas des facultés et de la logique technico-operationnelle des grandes écoles.

Mais comment peut-on former de bons techniciens, ingénieurs et docteurs avec des laboratoires sans équipements aux normes et sans réactifs avec une démarche itérative entre salle de cours, laboratoire et terrain?

La formation dans nos universités est assurée par des professeurs de magies pour former des magiciens. On ne développe pas un pays avec la magie fut-il un pays du vodoun et du boo mais il faut tout ça plus la science, la technique, la technologie et le culte du travail en équipe ou en synergie conciliant théorie et pratique.

Je suis surpris que l\’éducation à l\’économie coopérative soit méconnue dans nos universités. Ceux qui l\’esquissent ne font rien d\’autre que de l\’amateurisme ou du verbiage livresque.

Il faut démolir le système universitaire actuel, c\’est un système déjà essoufflé mais le complexe mythique de certains se disant professeurs mais occultes dans des universités éclopées sur les enjeux du futur et le devenir de la jeunesse empêche de tuer cette université pour le renouveau universitaire de demain. C\’est une urgence nationale et continentale.

Quand je rencontre des titulaires de master ou de doctorat et qui sont incapables de rédiger leurs CV et des Termes de référence de base, qu\’on ne vienne pas nous dire qu\’il faut être un super professeur avant d\’initier les apprenants à ces choses élémentaires. On ne sait même plus construire des raisonnements opérationnels avec les apprenants.

Les outils basiques d\’autonomisation sont méconnus des étudiants après 5 à 10 années d\’études. C\’est une honte quand un gradué de l\’université n\’a jamais entendu parler des outils comme hexamètre de quintilien, la matrice d\’Alvarez, la théorie de l\’iceberg, le diagramme de Venn et le diagramme de Gantt alors que ces outils basiques permettent déjà à l\’homme de se poser les bonnes questions pour construire ses choix de vie dans le temps et l\’espace afin de modéliser la trajectoire d\’existence pour s\’engager dans l\’action.

Chacun veux jouer à la tête pleine alors qu\’on sait qu\’on enseigne de la duperie pour former des roublards pour la politique. L\’Afrique a besoin de débrouillards et non de roublards. C\’est insupportable!

Mon post peut déranger certains, mais j\’assume pleinement mes écrits.

Professeur Simon-Narcisse TOMETY