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\ » Bris de silence\ » d\’Angela KPEIDJA: \ » Ce n\’est pas un ouvrage pour une quelconque vengeance, (…) mais pour que la société puisse se mirer afin de laisser les filles éclore toutes leurs potentialités\ »

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Angela KPEIDJA

Le livre \ » Bris de silence\ », a été présenté au grand public dans la soirée du vendredi 20 août 2021 à Novotel. C\’était devant la famille, les invités avec des témoignages poignants. Après la présentation du livre, l\’auteure Angela KPEIDJA a précisé le sens de son combat et ses motivations qu\’elle retrace en 250 pages. Lisez-plutôt.

\ » Bris de silence\ », c\’est en réalité mon parcours professionnel, mon parcours universitaire pour éveiller la société, pour ouvrir la voie à toutes ces femmes, à toutes ces victimes qui sont mortes de l\’intérieur quelque part, parce qu\’elle ont subi une violence sexuelle. Et \ » Bris de silence\ » n\’est pas un ouvrage pour une quelconque vengeance, parce qu\’en réalité, il n\’y a pas de vengeance possible, quand, on a été agressée sexuellement, ou quand on a été harcelée sexuellement en milieu professionnel. Ce qu\’on perd, on ne peut pas vous le rendre. En réalité, c\’est un exutoire pour moi, pour entamer une certaines paix à l\’intérieur de moi. Mais aussi pour que la société puisse se mirer et se dire que désormais, il faut qu\’on arrête avec ces violences en milieu professionnel et universitaire pour laisser les filles et les femmes éclore toutes leurs potentialités. Aujourd\’hui, nous allons tous à l\’école et c\’est inacceptable qu\’à diplôme égal, on demande à la femme en plus de son diplôme là, de céder à des demandes de faveur sexuelles. Moi, je trouve que cela n\’est pas normal. Et comme je l\’ai dit, le terreau de tout ces fléaux là, et qui permet de fleurir, c\’est le silence. Le harceleur ou le violeur ne fera pas une seule victime. Mais lorsqu\’on commence par parler, c\’est dissuasive, et il peut arrêter. Quand on garde le silence, on ne se donne pas la chance d\’exister et de poursuivre ses rêves. Il faut que nous parlons, parce que le silence tue énormément et cela vous empêche de vous battre et se sont vos rêves qui sont brisés. C\’est pourquoi j\’encourage toutes les femmes à aller de plus en plus vers la libération de la parole. Parce que, si c\’est une seule personne qui continue à libérer la parole dans la république, dans notre société, cela n\’aura pas suffisamment de poids. Il faut que l\’effet domino arrive pour qu\’on puisse trouver les voies et moyens de réduire un temps soit peu ce fléau,a-t-elle affirmé dès l\’entame de ses propos.

Vous savez, j\’ai une foi inébranlable en Dieu. Je suis aussi convaincu qu\’il n\’y a pas une créature au-dessus d\’une autre. Et tant que vous êtes sur le droit chemin, tant que vous êtes en harmonie avec votre rêve, il n\’y a que vous pour réaliser ce rêve. Lorsque l\’idéal est ciblé, il faut avoir la force et la détermination pour aller de l\’avant, malgré les soubressauts, il faut trouver le courage de faire face à votre destin. Personne ne viendra faire les choses à votre place et réaliser vos rêves. Alors, il n\’y a pas de créature au-dessus des autres, nous sommes tous égaux et les même. Malgré ce que les autres peuvent penser de moi, dès que je tiens quelques choses et je crois en ça, je fonce tout simplement, a-t-elle ajouté.

Il n\’était pas question pour moi de rebourser chemin. Des victimes sont venus se confier à moi. Voyez-vous, le chef de l\’État m\’a parlé et m\’a sorti d\’un grouffre dans lequel j\’étais. Donc, il était nécessaire que je partage avec les autres victimes, cette lumière que j\’ai reçu. Et c\’est pour cela que je suis là et le sens de mon combat, rétorqua-t-elle.

Cependant, j\’ai quand même voilé les noms. J\’ai pris soin de cacher leurs identités, parce que vous savez, le harceleur ou le violeur, il faut le prendre dans son contexte. Parfois, lui aussi a eu ce repère de violence. Il est peut-être né dans un environnement pas très catholique. Il a peut-être ce vécu là, et quand vous ne recevez pas d\’amour, vous ne pouvez pas en donner. Il ne sont pas totalement à blâmer. C\’est la société qui doit se poser des questions. Et moi, je ne veux aucune revanche. J\’appelle la société à laquelle j\’appartiens à un changement de comportements, à un changement de regard sur la condition féminine. Ce n\’est pas la peine à toujours inferioriser la femme, c\’est quand même la mère de la société. Un grand merci aux hommes des médias, pour chacun de vos gestes, pour chacun de vos messages qui m\’ont renforcer d\’avantages, a-t-elle conclu.

Propos recueillis par Alain Kolawolé ALAFAÏ

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