Centenaire du Nonvitcha: Maintenir le cap, afin que les générations futures puissent célébrer le bicentenaire

Crée en 1921, la fête identitaire \ »Nonvitcha\ » célébrait ses 100 ans existences ce dimanche 23 mai 2021 à l\’occasion de la fête du pentecôte. Initiée ainsi par les pères fondateurs de cette retrouvaille qui a traversé le temps et l\’espace, la fête de Nonvitcha se célèbre par les ressortissants de la ville de Grand-popo, venu non seulement, un peu partout de l\’intérieur du pays, mais aussi de l\’extérieur du pays. Alors, à la veille de chaque fête de la pentecôte, en tout cas, depuis 1921, les fils et filles de Grand-popo se donnent rendez-vous, non seulement pour festoyer, mais aussi pour penser le développement de leur cité.

La célébration de la pentecôte de cette année à Grand-popo avait tout son sens. Car cela marquait les 100 ans d\’une aventure qui a commencé en 1921. La messe du culte catholique a été délocalisée à cet effet, à la plage, en face de la place du Nonvitcha, afin de permettre à tout ceux qui ont fait le déplacement, de trouver une place pour assister à la messe. Ainsi, on dénombrait plus d\’un millier de personnes qui ont assisté à cette messe. Et quand on sait que tout ceux qui ont fait le déplacement n\’était pas tous des catholiques, on comprend aisément pourquoi Grand-popo était débordée de monde ce jour là. Par curiosité, on voyait des touristes européennes, européens et même de l\’Amérique du Sud se faufiler parmi les gens pour comprendre le sens de ce grand rassemblement annuel.

Saviez-vous que le Nonvitcha avait combattu les Contrats à Durées déterminées (CDD)?

Pour Michel AGBOESSI, président du comité d\’organisation du centenaire du Nonvitcha, Nonvitcha a parcouru une longue marche et sur cette grande marche, il y\’a eu de grandes réalisations qui ont été faites. On peut citer entre autres, la construction de la nouvelle ville de Grand-popo, la modernisation à l\’époque, en 1958 après la grande incendie de Hlacodji, la reconstruction de Hlacodji. C\’est aussi grâce à Nonvitcha que le canoutché a été partagé entre Hlxa et pédah. En effet, en ce temps, c\’était une rotation de 06 mois. Le Contrat à durée déterminée se faisait depuis la colonisation. Les colons pratiquaient cette méthode pour que les parents ne puissent pas profiter de leurs retraites. Il était arrivé, un moment où ils étaient coincés. Alors, ils ont pris une poignée parmi les canoutchés pour en faire des ouvriers permanents. Ça aussi, c\’est grâce à Nonvitcha. Nonvitcha a œuvré pour la reconstruction d\’écoles détruites par la pluie, les vents et parfois par l\’érosion, à équiper des dispensaires, à œuvrer pour desensablement du fleuve Mono qui n\’a pas connu son aboutissement. Maintenant, on espère que tout ira mieux. Il y\’a encore de grands projets à Nonvitcha qui vont se réaliser peut-être par nos enfants, peut-être par nos petits-fils, parce que le bicentenaire sera fêté par des responsables qui ne sont pas encore nés, qui vont naître peut-être dans 40 ans, ou 50 ans, il faut penser à eux et leur laisser quelques choses pour que, eux autres puissent faire grandir Nonvitcha d\’avantage, d\’ou le slogan \ » maintenons le cap\ ».

Petites histoires liées à la communauté

Pour André TCHEKOUNNOU, président de l\’association Nonvizan, c\’est un sentiment de grande joie de prendre part aux 100 ans de Nonvitcha, parce que c\’est spécial pour ceux qui vivent le centenaire. Il est remplie de grâces, parce que le centenaire ne vient pas tous les jours, comme tous les ans. Pour le bicentenaire, il faut que dieu nous donne cette grâce là. C\’est une fête pleine de sens, parce que d\’abord Nonvitcha, il y\’a à la base \ »nonvi\ » qui veut dire frère. Et quand on dit \ »nonvi\ », c\’est tout l\’amour et c\’est aussi comment agir en fraternité avec son frère. Quand vous venez à Nonvitcha ou à Nonvizan, les gens pensent que vous faites une fête de plus. Non! Parce que le fait de célébrer cette fraternité conditionne tout le développement qui peut arriver, et c\’est plus philosophique que tout.
Une petite histoire dans notre communauté, nos pères et nos grandes-mères avaient l\’habitude de nous faire reprocher quelques choses pour exprimer le contenu de nos vies. \ » On dit, dans la pleine nuit, la profondeur de la nuit, tu as un problème de santé ou autres. Quand tu va voir ton ami, et tu lui dis de t\’accompagner pour aller à l\’hôpital par exemple, il te dira qu\’il ne peut pas, d\’attendre le jour pour que vous alliez. Mais, quand tu va voir ton frère pour lui expliquer le même problème, lui par contre te dira, lève-toi et allons y. Car, il ne sait pas ce qu\’il y\’a dans la nuit qui pourra vous effrayer. Il se met devant et vous partez. C\’est ça la fraternité. Et c\’est ça l\’utilité d\’un frère. Et ce n\’est pas pour rien que la nation conçoit la fraternité dans notre devise. On dit (Fraternité-Justice-Travail), donc le \ »nonvi\ » est toujours là et c\’est, ce qu\’il faut cultiver tous les jours.
Nous leur souhaitons une longévité pour qu\’il aille au bicentenaire et il faut maintenir le cap comme l\’on fait les pères fondateurs pour que cela se pérennise d\’avantage pour les générations futures.
Il faut préciser que Nonvizan est à sa 57ème édition et c\’est une association qui regroupe tous les peuples et les communautés qui sont autours du lac Ahémé et cela, se célèbre à chaque fête de pâque.

Impressions du sponsor ( Sobebra)

Pour Didier KOFFI, directeur marketing de la Sobebra, mes impressions à chaud, sont des impressions positives. Déjà le simple fait que le rapprochement communautaire est une excellente chose, le fait de communier et que tout un peuple se retrouve à cette date pour communier ensemble, est pour moi quelques choses d\’extraordinaire. Mais, ce qu\’il est indéniable de souligner est que tout ceux qui sont là pour fêter le centenaire, par la grâce de dieu, il en aura très peu qui se retrouveront pour les 200 ans donc le bicentenaire. Donc, je comprends la ferveur, je comprends l\’enthousiasme des populations et je prie que toute cette fête se passe correctement.
Ma marque est une marque conviviale (Sobebra). Qui dit Sobebra dit boissons. On a 03 catégories de boissons. On a les boissons gazeuses, les boissons minérales (donc les eaux) et on a la bière. On ne peut pas faire une fête dans le monde, en Afrique et partout, sans boisson. Donc nous accompagnons tout ces moments de festivités. C\’est alors pour nous, un moment idéal pour communier avec nos consommateurs.

Alain Kolawolé ALAFAI